18 novembre 2007

Le grand soir !

Cette semaine en France, on a beaucoup parlé des régimes spéciaux de retraites, des 300 kms de bouchons le matin aux abord de Paris, du principe d'équité de ramener tout le monde à 40 annuités de cotisation ( j 'adore le mot « annuité » on dirait un terme marketing dans un catalogue de voyages organisés), des francais « pris en otage » etc etc ...
On a parlé aussi, mais moins, du blocage des Facs, rapport à la loi Pécresse sur les Universités ...
Pour connaître le fond du débat, lire par exemple l'article synthèse suivant ( ca vient de libé, onne pourra pas m accuser de servir la soupe de Sarko, ce n'est pas le but en plus)
http://www.liberation.fr/actualite/societe/292035.FR.php
Je ne vais pas rentrer dans les détails techniques de cette loi ( d abord parce ue je ne les connais pas et que ca nécessiterait de ma part un temps de recherche assez fort qui me ferait rater la séance de 16 h à l'UGC Cinécité Bercy, ensuite parce que bon, c'est pas forcément le coeur du sujet, enfin pas du mien ici en tout cas).
Ce qui est intéressant et qui peut faire peur en partie, c'est de regarder un peu comment s'est organisée « la résistance étudiante »...
Le mouvement des collectifs de blocage est officiellement un mouvement spontanné émanant des étudiants des facs pour protester contre la réforme ...
Dans les faits, ce qu'il faut bien comprendre c'est que les collectifs étudiants qui se sont montés spontanément ne sont pas « démocratique » dans leur formation et ne peuvent repr ésenter politiquement la majorité des étudiants ... En effet, ces collectifs sont des créations d'organismes très politisés, d'extrème gauche révolutionnaire.
Le mot « révolutionnaire » peut faire sourire car dans notre inconscient collectif il renvoie en gros à la révolution francaise ( et du coup on voit mal le rapport) ou à une gauche communiste (marxiste, guévariste ou autres) qui nous paraît peu représentative de la société francaise d'aujourd'hui, cf les résultats électoraux de ces 15 dernières années ... Le terme révolutionnaire paraîtrait presque folklorique.
Pourtant, il ne l est pas...dans la réalité quotidienne actuelle des facs
Les organisations marxistes profitent de la brèche pour tenter de lancer un vrai mouvement révolutionnaire, en se solidarisant avec tout ce qu'ils peuvent , les cheminots, les pécheurs (sic), etc ... Ils ne sont pourtant que très minoritaires dans la représentativité dezs étudiants, mais « révolution » oblige, ils sont très actifs et montent au front ... blocage des facs, slogans réeellement révolutionnaire avec une volonté affichée de faire tomber le gouvernement et de faire triompher la rue ... Bref, on est en plein début d'un rêve de Grand soir à l'ancienne, 80 ans (quasi jour pour jour) de la révolution léniniste de Russie ...
Le microcosme des facs est donc aujourd'hui la concentration révolutionnaire en France. L'écrasante majorité des étudiants est prise en otage, utilisés malgré eux dans un conflit dans lequel ils ne se reconnaissent pas ( qu'ils soient d ailleurs pro ou anti loi Pécresse, là est le point important)
Dans les facs bloquées, les gens (bloqueurs et anti bloqueurs) se battent ... au sens propre,
Difficile mais courageux de la part des anti bloqueurs, de s'engager également et de se lancer eux mêmes en résistance, contre ce mouvement révolutionnaire, et violent.
Evidence que le gouvernement au bout d'un moment envoit des CRS pour débloquer les facs, l4etat n'est il pas après tout, avant tout même, le garant de l'application des lois et des libertés individuelles, de la protection des individus ?

Bref, les facs , c 'est chaud, mais l'issue de ce mouvement est évidemment cruciale ...

http://www.youtube.com/watch?v=JpErM5RhN1o
http://www.youtube.com/watch?v=YNdAayObw2c&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=eHjoZyZnrO4

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